En 1866, Constance Quéniaux avait 34 ans, ne dansait plus à l’Opéra depuis plusieurs années et était devenue l’une des maîtresses de Khalil-Bey, diplomate de l’empire ottoman menant grand train à Paris, et le premier propriétaire du tableau. Un chef-d’oeuvre qui passa de main en main, notamment dans celles du psychanalyste Jacques Lacan, qui le posséda longtemps et le cachait derrière une œuvre d’André Masson, avant de devenir la propriété de l’Etat et du musée d’Orsay, où il s’expose depuis 1995.
Après 152 ans de mystères, de rumeurs, de fantasmes et de fausses pistes, on pourra découvrir le portrait de Constance Quéniaux lors d’une exposition, présentée par la Bibliothèque Nationale de France, consacrée à Nadar, à partir du 16 octobre.
Elle fut le modèle de « L’Origine du monde », mais peut-être est-elle aussi la Dame aux Camélias ?
Claude Schopp publiera un livre le 4 octobre intitulé « L’Origine du monde, vie du modèle » (Editions Phébus)