Themroc est mort !

On a appris hier soir le décès de Michel Piccoli.

Comme beaucoup, j'ai apprécié de nombreux films dans lesquels son interprétation m'avait marqué : La grande bouffe de Marco Ferreri , Le Journal d'une femme de chambre,  Le Charme discret de la bourgeoisie et Le Fantôme de la liberté de Luis Buñuel, Habemus papam de Nanni Moretti... mais celui que j'affectionne particulièrement c'est Themroc !

Claude Faraldo, cinéaste frondeur, à tendance anarchiste, et auteur d’une dizaine de films dont le plus connu reste Themroc, signe là, dans la veine de L'An 01 de Gébé et Doilon, une « hénaurme » fable anticapita­liste. Aux côtés de la bande du Café de la Gare (Romain Bouteille, Coluche, Miou-Miou, Patrick Dewaere), Michel Piccoli y incarne un peintre en bâtiment qui pète un plomb, se révolte contre l’absurdité du métro-boulot-dodo et régresse en homme des cavernes. Il ira jusqu’à dévorer un CRS à la broche. Véritable poème barbare attisé par les cendres de Mai 68.

« Il y avait en moi l’envie de ne pas rester au sens figuré, de “bouffer du flic” au pied de la lettre. Je voulais que les choses s’imposent physi­quement à l’écran. Par la suite, j’ai trouvé ça un peu lourd, mais c’était une charge, un grand rire. Un peu méchant, mais un rire. Une provoc. Ma façon de parler de politique. Je ne vois pas pourquoi il me faudrait dissimuler le sujet sous une apparence ­polie. Quand on ne s’admet pas réprimé, on ne l’est pas tout à fait. Voilà le message de Themroc.»

C. Faraldo

Comments

[m'sieurR]

Ah ben ça alors! Je n'en avais jamais entendu parler j'y suis donc été de suite le visionner...bon il a pris un peu de bouteille mais c'est un plaisir de voir la bande du café de la gare , le vieux quartier de Paris et Piccoli si juste...merci
(j'ai fais partir un truc hier)