Le Gué de l'Ange
Le 26 juillet, Jane Hervé se lançait avec "le gué de l'ange" dans l'excitante aventure bloguistique.
Poésie des images et des lettres en sous-titre, herbe verte, arbre et ciel parsemé de nuages frivoles en étendard.
"Soleil stromboli" a ouvert la nouvelle publication, puis le lendemain "sous la lune, la tribu" et le jour suivant "FLEUR D'AURORE" et ainsi de suite, chaque jour, Jane Hervé nous offre sa poétique vision de notre monde à la dérive.
Poésie coup de poing, poésie coup de gueule, poésie pour la terre, poésie pour les hommes, d'aujourd'hui, de demain, poésie de rage, de sang mais poésie d'amour aussi.
Un aperçu ?
Le 29 juillet, à propos du coronavirus, elle publiait sur son blog "SERGIO CORANO" D’après une peinture de Sergio Birga.
SERGIO CORANO
D’après une peinture de Sergio Birga, Le spectre de la mort rouge
Prise dans le tourbillon des quatre vents,
Redoutable,
La Lombardie gémissait de son peuple,
Etranglée dans les tenailles d’un poulpe géant.
Partout, la terre fébrile palpitait, les lacs s’asphyxiaient
Tous épuisés.
Le Monstre du Mal couronné avait surgi soudain.
Yeux exorbités, il défiait le sol de ses tentacules épidémiques,
Chasseur de mille proies violentées au hasard.
Dans sa nasse, il serrait Sergio Corano et Nina Alcantara.
Ensemble.
Il avait transformé leurs rêves d’amour en terreur.
Ses tentacules fouillaient déjà leur nez, leur gorge et leur ventre
Avec impudeur et férocité.
Leurs poumons étaient une effroyable éponge, inutile.
De leurs cerveaux jumeaux jaillissait le Grand Spectre,
Une momie réincarnée,
Un commandeur des morts,
Un assassin des cœurs,
Un destructeur de toutes les âmes.
Le fantôme consultait l’horloge,
Riant des bonnes affaires faites à la Bourse des Morts,
Ravi de voir de nouveaux héros de la Commedia del’Arte
Frétiller à mort à ses pieds.
Pantalone, Diabolico, le duc de Parme, la Castafiore
Impuissants, dénonçaient l’emprise sur l’ami Arlequin
Jusqu’au bout ultime de leur force.
Sergio et Nina, seuls, savaient encore lire l’heure.
Jane Hervé
"CŒUR DE BRAISE, DEMAIN", "Il est", "Et la terre fut…", "Maître-chienne", "Tous goinfres", "FEMMES BERLINGOTS"...
... et puis quelle surprise hier de me retrouver en blogueur noctambule dans sa dernière poésie "Dans l’or du temps, l’instant" !
Je ne saurais trop vous inviter à partager la "poésie des images et des lettres" de Jane Hervé sur son blog "le gué de l'ange" : http://leguedelange.over-blog.com/
Dans ce monde de brutes, de la poésie brute, abrupte, j'adopte !
Jane Hervé est professeure de philosophie, journaliste, critique, essayiste, écrivain.
Ancienne journaliste au Monde du Dimanche, Nouvelles Littéraires, Télérama, elle est critique et journaliste sur les sites du Festival du Livre et de la Presse d’Écologie (littérature, poésie, etc.) et des Journalistes-écrivains pour la Nature et l’Écologie.
Elle est auteur d'ouvrages pour la jeunesse, des pièces de théâtre, de la poésie, des romans...