Viva latina !
Encore visibles jusqu'à la fin du mois pour le festival international de La Gacilly, les photos de Marcos López sont à découvrir dans la petite rue La Fayette.
Compositions aux couleurs saturées flirtant parfois avec le kitsch et le mauvais goût. Hommes aux cheveux gominés et sourire “ultra bright”. Femmes fardées et apprêtées dans des décors fourmillant de détails… et de bouteilles ! L’Argentin Marcos Lopez joue avec les clichés de la culture pop, de l’Amérique latine mais aussi les stéréotypes de la culture américaine. Une exagération qui sonne comme une critique, aussi décapante que pleine d’humour, de la société sud-américaine, voire du monde. Décoiffant !
«C’était comme de vouloir être le mannequin blond de la publicité pour les cigarettes Camel. » Ainsi Marcos Lopez décrit-il son sentiment, en 1978, lors de la Coupe du monde de football quand il côtoie des photographes pour la première fois et décide d’en faire son métier. Né en Argentine en 1958, il poursuit des études d’ingénieur avant d’apprendre la photographie en autodidacte.
Il s’émancipe rapidement du milieu provincial moraliste dans lequel il a été élevé et obtient en 1993 le premier prix de la fondation Andy Goldstein avec ses portraits en noir et blanc. Dès lors, il commence à travailler en couleur et exprime avec force sa vision de l’Amérique latine à travers de fresques hautes en couleur, acidulées et fantasques.
Sa série «Pop Latino» illustre sa conception originale et surréaliste du monde qui l’entoure. Sa critique amusée de la société de consommation rappelle les photographies ultra- saturées de Martin Parr.