Saint Valentin
Toujours novices,
nos bouches sangsues
assouvissent
nos sens saoûls
à la source de nos vices.
Sur les vagues de ton ventre
ton soleil met à sac
et mon cœur et mon corps
– équinoxe étoilé de mes désirs –
je meurs dans tes yeux,
renais sur tes lèvres
et dans un dernier ressac
je me noie entre les algues de tes doigts
Petite louve
tu te loves
aux rives
de mes rêves...
Je te retrouve
suave épave
à la dérive...
Esclave lascive,
je t'enlève
et je m'abreuve
de ta sève.
Je caresse
ton corps,
tes seins si nus,
paresse
encore
et m'insinue
– ad patres –
petite mort,
fausse ingénue.
Je manœuvre...
tu t'entrouvres,
et m'enivre
à tes lèvres...