Trouvaille rouillée

Daniella aime arpenter les plages à marée basse.

Elle glane dans les varechs ou sur le sable des débris de toute sorte que la mer a déposé là.

Ces laisses de mer, ouvertes vers l'imaginaire se prêtent à la métamorphose.

Daniella sait les apprivoiser, les dompter.

Avides épaves, elles viennent lui manger dans la main.

Aujourd'hui, c'est une trouvaille rouillée (ne raillez pas son travail) qu'elle a dénichée sous la citadelle Vauban à Port-Louis.

Quelques touches de couleur, un peu de bleu, un peu de rouge, et elle s'est réincarnée en un personnage à grosse tête - gugusse grotesque - qui lui a fait penser à ceux que je dessine.

Ni une, ni deux, Daniella me l'a emballé, pesé et expédié par La Poste.

C'est ainsi que l'épatante épave a échoué sur mon bureau.

Comments

[hulot nicole]

quelle poésie que la rouille ! elle- même étonnée de se voir ainsi transformée ... et rassurant ,la poste a bien assuré !

[Dentellebleue]

Coucou Eric, voilà bien une correspondante à l'imagination débordante, qui a la chance de pouvoir arpenter la laisse de mer ... mais il n'est pas donné à tous d'avoir l'oeil pour savoir en faire de belles choses, poétiques et émouvantes. Bravo Daniela!