Monica Mariniello

Monica Mariniello est une artiste originaire d’Italie. Elle passe son enfance en Toscane, dont elle s’imprègne des odeurs, de la lumière et des bruits. Elle étudie le dessin à l’Académie de Florence puis s’envole pour Paris. De 1980 à 1986, elle suit des cours de sculpture aux Beaux-Arts de Paris.

Dès la fin des années 1980, elle utilise pour ses sculptures du métal récupéré. Elle élargit sa palette de matière aux terres cuites. A partir de 2000, elle intègre à ses créations des photographies. Cette nouvelle manière de travailler rend son style facilement reconnaissable.
Les sculptures de Monica Mariniello sont harmonieuses. Malgré l’alternance des matières et des couleurs, les formes s’imbriquent dans un tout homogène et merveilleusement bien construit. Froideur du fer et chaleur des terres cuites se complètent. Bien que le style de l’artiste soit moderne, les références à l’antiquité sont nombreuses, et permettent d’interpréter le présent.

Lauréate du prix Renoir en 1995, Monica Mariniello réalise des sculptures monumentales pour différents pays d’Europe. Elle a notamment répondu à une commande publique de Guyancourt dans les Yvelines en 2001.

Elle privilégie la matière, la matière des corps qui souffrent, exultent, attendent, se défont, prennent la place, chargés d’histoire et de cultures.

Monica Mariniello rencontre ses personnages dans la vie, et à nouveau dans la glaise. Elle n’imite pas la réalité avec la terre, elle ne représente pas le monde en lui imposant une mesure, en le jugeant, mais le laisse apparaître dans son asymétrie, dans son imperfection, dans son devenir. Elle vole des instants, des émotions intenses, des faiblesses attachantes, des sourires, des regards, des grimaces, des forces inavouées et invite le spectateur à faire autant, dans une mise en abîme du devenir autre.

“Enfant, et même après, je passais de longs après-midis à me promener dans la campagne toscane, souvent sur des sites étrusques. Les traces de roues des chars inscrites dans la pierre des rues d’une ville disparue à jamais, les blocs immenses des murailles extérieures, les tombeaux remplis de silence et de fraicheur, les petits losanges de marbre blanc qui courent le long d’un amphithéâtre à ciel ouvert, tout cela s’est gravé dans ma mémoire, pendant que j’essayais de toutes mes forces – les yeux fermés, accroupie près du sol – de faire revivre le bruit, les couleurs, les voix d’une ville qui avait connue un quotidien, qui avait connue des rêves d’un futur infini, des certitudes d’un lendemain pareil à hier. Je viens de là, mon travail est nourri de ça.”

L’œil de la femme à barbe propose le livre TERREDEVIE en souscription sur les sculptures de Monica Mariniello

Monica Mariniello est hantée par la relation homme/animal et considère comme aberrante la suprématie que les humains ont imposée au reste du monde vivant. Dans ses sculptures, l'âme de chaque individu - humain ou animal - habite littéralement la matière.

Collection Séries d'Artistes - A4 à l'horiz. 100 photos d'œuvres et d'atelier - couverture rigide-Préface de M.Deparis

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Comments

[dentellebleue]

bonjour Eric, et merci encore pour le partage. J'aime beaucoup la démarche de cette artiste à propos du rapport entre l'homme et le monde du vivant.
J'apprécie tout particulièrement la dernière photo, avec le fort symbole de la cage qui musèle l'esprit de cet homme qui n'a toujours pas compris et l'oiseau qui est lui, tout à fait libre.
Belle journée à toi, Ami.