Et surtout la santé !
Depuis que j'ai lancé mon appel à Art Postal sur le thème des vendanges, pour une expo que je présenterai en septembre prochain à la bibliothèque d'Aigaliers (dans la Gard), j'ai reçu une quarantaine de courriers.
C'est un bon début !
J'espère en recevoir encore beaucoup d'autres...
Il m'est venu l'idée d'y présenter aussi quelques cartes postales sur ce même sujet...
M. Gomby, négociant en vins de père en fils à Saint-Leu-la-Forêt, a souvent entendu ses parents évoquer les courses des rouleurs de tonneaux qui, avant la guerre, attiraient toujours un nombreux public venu encourager, sur le parcours de Bercy à la halle aux vins du quai de la Râpée, les plus habiles, les plus rapides, les plus forts des chargeurs de vin. Faire rouler deux pièces bordelaises de 220 l, qui même vides pèsent chacune près de 70 kg, demandait force et dextérité. M. Gomby se souvient que, dès six heures du matin, son grand-père partait pour Paris faire sa tournée de livraisons, et il manipulait souvent seul les pièces de vin qui, pleines, pesaient dans les 300 kg.
La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle sont atteints par une vague d'"orientalisme", annoncée, entre autres, par Delacroix et ses Femmes d'Alger et par Ingres qui a peint Le Bain Turc.
Pierre Loti, revenu de ses lointains voyages, s'isole dans sa maison de Rochefort, qu'il transforme en musée, véritable caverne d'Ali Baba, palais d'Aladin, où on découvre une salle chinoise, une pagode japonaise, une mosquée... Au premier étage, l'écrivain a reconstitué le plafond de l'Alhambra de Grenade.
Ida Rubinstein, grande amazone, se fait photographier au milieu des tapis d'Orient, tandis que Sarah Bernhardt joue la tragédie, drapée à l'orientale.
Ici, la mode du Levant se signale par un amalgame d'objets hétéroclites et par la pose alanguie du modèle.
On a ici un parfait exemple de photographie polissonne "fin de siècle", appuyée, aggravée même par le modèle sans grâce qui veut incarner la débauche. On trouverait chez le dessinateur Félicien Rops, ami de Baudelaire, une semblable inspiration ; cependant, le procédé photographique abolit ici le "surnaturel dans la perversité" que discernait Joris-Karl Huysmans dans les excès graphiques de Rops. Reste la pose foraine d'une jeune femme, entre deux bouteilles d'absinthe oxygénée, et son vague sourire de complicité méprisante.
Je suis donc friand de vos courriers d'art postal sur le thème des vendanges, mais aussi preneur de cartes postales (anciennes ou plus récentes) sur ce même sujet.
Je remercie d'avance tous ceux qui voudront bien contribuer à enrichir ma collection.