René Apallec
René Apallec, «le canular qui fonctionne»
28 des quelque 180 «gueules cassées» de René Apallec seront exposées chez Jean-Jacques Valenkak du 19 au 28 septembre. René Apallec, dont on sait peu de chose, serait un artiste né quelque part durant la dernière décennie du XIXe siècle, qui a décidé de rendre hommage aux véritables gueules cassées de la Grande Guerre, en défigurant des généraux et des maréchaux à travers ses collages. Il leur rend justice en somme. Côté technique, un scalpel, de la colle «c'est tout. Et peut-être une loupe». L'artiste effectue ses collages des gueules cassées avec une seule image, qu'il découpe et rassemble, rapprochant des yeux, déformant une mâchoire, enlevant un nez ou une oreille, ou les deux. En réalité, René Apallec n'est autre qu'Hervé Laplace, artiste toulousain. Il s'agit d'un personnage qu'il a inventé, et dont il a inventé l'histoire. «Je me retrouve sur des sites spécialisés sur la Grande Guerre, à côté d'Otto Dix, ou sur le blog du magazine Première» s'amuse-t-il. Si l'histoire prête à sourire, l'affaire est sérieuse. Il a exposé à San Francisco cet été et sera au Royal Albert Museum début 2015. Pour Jean-Jacques Valenkak, «les gens vont continuer à en parler, il faut le voir, il faut venir voir l'exposition». À bon entendeur.