Toujours (co)vidé
Contrôlé positif à ce damné virus mercredi, je suis depuis lors condamné à l'isolement.
Je n'irai pas voter.
De toutes façons, je n'avais pas l'intention d'y aller.
J'en profite pour relire "l'histoire de ta bêtise" de François Bégaudeau.
"Si ta condition ne t’interdisait de voir que le capitalisme produit structurellement des désastres écologiques, tu t’aviserais qu’on ne sauvera la planète qu’en renonçant à la croissance qui est son mantra. Au lieu de quoi tu conçois les réformes environnementales dans les limites de tes impératifs marchands. Au gangréné tu prescris des antibiotiques. Sa famille est soulagée : elle n’aura pas à recourir aux grands remèdes ; elle peut une nouvelle fois voter au centre."
À l'extrême centre en l’occurrence !
Aujourd'hui le bon citoyen va voter.
En bon petit soldat de ce système qu'il est, il va remettre une pièce dans ce flipper...
et on va encore flipper pendant 5 ans !!
Avec la crise climatique,
avec la crise sanitaire,
avec la guerre et la crise géopolitique qu'elle est en train de déclencher
avec les replis identitaires exacerbés par l'afflux des réfugiés climatiques, sanitaires, politiques à qui on déniera le droit à la sécurité...
Face à tous ces grands enjeux les questions de pouvoir d'achat, de retraites, d'égalité deviendront de la mesquinerie...
Alors, qu'on vote ou pas, ça changera quoi ?...
Jean Yanne disait « Voter à droite, voter à gauche, cela revient exactement à choisir la 1ère ou la 2ème chaîne un soir où le programme est identique sur les deux. »
Et Coluche ajoutait « Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit. »
Alors shoot again ?
ou est-ce qu'on secoue une bonne fois pour toute cette putain de machine pour la faire tilter ?