Exposition Rui Sampaio

Publié par Éric Babaud - Catégories : #exposition, #peinture, #sculpture

Un monde composite

Exposition de l’artiste Rui Sampaio

Rui Sampaio partage son enfance entre le Portugal et l’Afrique, puis parcourt l’Europe avant de s’établir à Paris dans les années 1980 où il participe à des expositions dans des lieux alternatifs.

Autodidacte, le dessin accompagne sa vie au gré des voyages, des rencontres et des lectures. Des petits formats et des fragments ébauchés sont recomposés pour envahir l’espace d’un cahier, d’une toile… La récupération de divers supports lui permet de réaliser des collages et des peintures où les éléments figuratifs s’entrecroisent et semblent se mouvoir.

De même, les objets de son quotidien, trouvés dans la rue et les décharges, sont assemblés pour créer des sculptures parfois peintes et animées dont les volumes varient de la miniature au géant.

A la recherche d’un atelier, il s’installe en 1994 dans l’Hérault. Actuellement, il vit et travaille à Saint André de Sangonis et expose au niveau national.

« Au démarrage de l’action, un objet, une tôle, un jouet, une chute, un emballage, un gribouillis et le travail peut commencer… Rui Sampaio improvise sur ses pulsions, au gré de ses désirs instinctifs avec un stylo, des ciseaux, un fer à souder, un marteau, des encres, de la peinture, s’il n’a pas sous la main la peinture adéquate, il la fabrique, il fait. La technique est mixte, délibérément mixte, le matériau et l’inconscient dictent leur loi, brute. La mise en scène inspirée des matériaux les plus divers et la fraîcheur du traitement qu‘il leur réserve, fonde un univers naturellement et personnellement cohérent. L’œuvre de Rui Sampaio dégage une profonde humanité ».

Michel Torres

« Transcendant les matières, par les vertus de l’assemblage instinctif des formes et d’un chromatisme débordant, Rui Sampaio compose un monde d’une densité jubilatoire. Méfiez-vous de l’apparente bonhomie de ses personnages : ils montent une garde sans faille devant ce cœur de poète du quotidien qui a choisi, une fois pour toutes, que le monde serait un rêve. »

Carlo Roccella